Taka Makassar est un paradis bleu. Je t’emmène à la découverte de son récif corallien et ses eaux peu profondes. Bien que détruit par la pêche à la dynamite, il reprend vie et offre de belles surprises sous l’eau. Voici ton guide de snorkeling à Taka Makassar.

Guide de snorkeling pour nager à Taka Makassar

Taka Makassar ou Pulau Makassar est un îlot tropical au cœur des îles de Komodo en Indonésie. Sa popularité — à part d’être un paradis bleu — est sa proximité de Karang Makassar, mieux connu sous le nom de Manta Point. C’est une halte incontournable.

Dans cet article, j’ai fait l’éloge de sa beauté. Ici, je t’emmène sous l’eau! J’ai été l’une des rares touristes à explorer les fonds marins. Ils ne sont pas poissonneux. Par contre, on y trouve des micro-espèces marines très intéressantes. Continue de lire!

Pour découvrir les fonds à travers mon masque, clique sur chaque section :

1. La danse flamenco de nudibranche
2. Le monde de Némo
3. Le Baliste Titan grincheux
4. La promenade de corail
5. Le récif fragile et le snorkeling responsable

1. La danse flamenco de nudibranche

“Oh! Un coquelicot de mer!”

Hé non! Il n’y a pas de fleur sous l’eau, il n’y a que des organismes marins vivants. Il m’a fallu faire une petite recherche pour comprendre que ceci est un oeuf de nudibranche accroché à un corail avant d’atteindre maturité.

Olé! Sa robe rouge et ses ondulations de danseuse flamenco lui a valu son nom : “danseuse espagnole” (Spanish dancer). Son nom scientifique est Hexabranchus sanguineus. Je suis chanceuse de l’avoir vue. C’est rare paraît-il.

2. Le monde de Némo 

Némo est un petit timide. Dès qu’il aperçoit un paparazzi, il fuit la caméra. C’est un poisson-clown à trois bandes (Amphiprion ocellaris) qui passe toute sa vie dans une anémone de mer. Comme moi, il aime les eaux tropicales et les lagons abrités peu profonds.

Sa relation avec son anémone est fusionnelle et fascinante. Un mucus protecteur recouvre le corps de Némo et l’immunise contre le venin du corail. Oui oui, l’anémone est un corail mou (Sarcophyton glaucum). Quand ça bouge au gré des courants, ça me rappelle une serpillère.

Disney a bien oublié un détail concernant l’histoire de Némo. Jusqu’aujourd’hui, moi-même je ne le savais pas : Némo est hermaphrodite protandre, c’est-à-dire qu’il est d’abord mâle puis devient femelle. Ok, ça ne change rien à nos vies mais avouons que c’est fascinant!

3. Le Baliste Titan grincheux

Le Baliste Titan est solitaire, grincheux et asociable. Tu le reconnais par ses lèvres charnues, ses dents de lapin et ses épines dorsales qui agissent comme une gâchette — d’où son nom en anglais (triggerfish). Il est fréquent de le voir en snorkeling et en plongée.

Si tu l’aperçois, dégage de son territoire. Il défend son nid de manière agressive. Un ami plongeur s’est fait attaquer par des morsures aux palmes. J’ai ainsi appris que le territoire du baliste est un cône allant de son nid jusqu’à la surface, une zone en V.

Pour éviter de l’énerver, il faut nager vers le fond et non vers la surface (réflexe naturel). Personnellement, je m’éloigne rapidement quand j’ai la chance de l’apercevoir au loin. En Asie, il est très agressif. Au Mexique, il a la réputation d’être gentil.

4. La promenade de corail

Comme beaucoup de gens, je croyais que les coraux sont des plantes ou des roches marines. Il ne faut pas en avoir honte. Mais il est important de savoir que les coraux, malgré leur aspect, sont des organismes vivants. Voici quelques espèces observées :

Corail-champignon (Fungia fungites alias mushroom Coral)

J’ai observé d’autres sortes de corail plus populaires:

Corail Acropora en terrasses : Tel un jardin immergé sous l’eau, les coraux Acropora ne passent pas inaperçus. Un de mes coraux préférés.

Corail vinaigrier ou corail cornes de cerf : Les petits poissons bleus tournent autour généralement m’indiquant que c’est un corail vinaigrier.

Le récif fragile et le snorkeling responsable

Malgré mes belles découvertes, ma première impression était de me promener dans un cimetière de corail (débris et coraux morts blanchis). Presque pas de poissons. Et j’avais raison. Cela est dû à la pêche à la dynamite en plus des changements climatiques.

Les courants étant forts, les pêcheurs venus de Makassar de Sulawesi à Kalang Makassar dérivaient et devaient recourir à cette méthode plus efficace. Le site porte bien le nom de cette histoire : Karang veut dire Corail et Makassar en référence à la provenance des pêcheurs. Heureusement, aujourd’hui, c’est strictement interdit et le site reprend vie.

J’espère que je t’ai donné envie d’explorer l’Indonésie et ses fonds marins. Bonnes bulles !